Le tourisme est responsable de 11% des émissions nationales de gaz à effet de serre (principalement en raison du transport, de l’hébergement et de la restauration), de pressions sur les ressources naturelles (jusqu’à une multiplication par trois de la consommation annuelle d’eau et par quatre de la consommation annuelle d’énergie pour les territoires fortement touristiques) et de production de déchets (+27% par rapport à la moyenne nationale).

Aussi, le plan Destination France, qui vise à faire de la France la 1ère destination du tourisme durable mondial en 2030, dote l’ADEME (Agence de la transition écologique) de moyens financiers complémentaires pour mener une action « coup de poing » sur une partie du secteur.

Depuis 2019, l’ADEME planche sur une politique de développement du tourisme qui soit plus durable en France, suite à une mission confiée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Aujourd’hui, l’ADEME travaille avec l’ensemble des acteurs du secteur (hébergements, restaurants, sites de loisirs, institutionnels, plateformes…) et concentre son intervention auprès des :

– acteurs du transport et des mobilités : développement des mobilités actives, encouragement d’un report avion ou voiture vers les transports en commun, etc.

– hébergements touristiques : rénovation thermique des bâtiments, développement des énergies renouvelables, etc.

– restaurants : développement de l’alimentation durable, lutte contre le gaspillage alimentaire,

– sites touristiques et activités de loisirs : écocitoyenneté, développement d’offres touristiques d’accélération de la transition écologique, etc.

– territoires : partage d’expertise et accompagnement pour l’adaptation au changement climatique, à la décarbonation et au tourisme d’affaire, etc.

L’ADEME pilote et finance ainsi 4 actions du plan destination France :

  • Fonds Tourisme durable – Hébergements et restaurants : accompagnement des hébergements / restaurants (TPE/PME) en zone rurale et péri-urbaine dans tous les domaines de la transition écologique via un diagnostic gratuit et le financement d’actions (ingénierie et investissements) ;

Quelques exemples :

  • Pour la restauration, la lutte contre le gaspillage alimentaire via l’achat de matériel spécifique
  • Réduire votre consommation d’énergie par l’aide à l’achats de petits équipements répondant à cet objectif (thermostats, fours solaires, économiseurs d’eau…)
  • Pour les hébergements touristiques, améliorer le confort énergétique cde votre établissement par l’aide à l’achat de volets roulants, de bâche de nuit pour piscine, par une aide à l’isolation thermique des murs par l’intérieur ou l’extérieur.
  • Fonds Tourisme durable Formes émergentes de tourisme : accompagnement à l’émergence et la structuration d’une offre de slow tourisme, agritourisme ou écotourisme en soutenant financièrement des opérateurs du tourisme dans la création/évolution de leur activité ;

    – Vélotourisme : développement du vélotourisme pour contribuer à l’atteinte de l’objectif du plan Destination France de faire de la France la 1ère destination vélotouristique mondiale d’ici 2030. Le programme décline des actions qui contribuent à améliorer la pratique du vélotourisme pour l’usager, notamment en accompagnant les acteurs du tourisme et collectivités territoriales à valoriser les itinéraires cyclables et à déployer des services dédiés : aire de service, marque Accueil Vélo par le déploiement du stationnement vélo ;

    – Empreinte carbone : renforcement de la durabilité du secteur et inscription des activités dans des démarches actives de réduction des émissions de gaz à effet de serre (développement de méthodologies sectorielles et nouvelle édition du bilan national des émissions de gaz à effet de serre du tourisme en France).

    L’ADEME peut également accompagner la transition écologique des installations touristiques au travers de ses fonds d’intervention classiques (fonds chaleur, fonds économie circulaire).

    Sur la question des enjeux climatiques, l’ADEME développe des méthodologies, des outils sur diverses thématiques environnementales.

    Par exemple, l’Ecolabel européen, qui aide les vacanciers à repérer les produits les plus respectueux de l’environnement. Délivrés à des hébergements touristiques, l’Écolabel européen garantit une excellence écologique, un faible impact environnemental tout au long du cycle de vie du service.

    Le cahier des charges du label permet à un hébergeur d’agir sur les principaux postes émetteurs : consommation d’eau et d’énergie, production de déchets, utilisation d’énergies renouvelables…

D’autres outils, aides et accompagnement locaux existent pour faciliter vos1ers pas vers une transition écologique. Pour ce faire, plusieurs organismes répondront à vos demandes :